Que nous en soyons conscients ou non, les croyances façonnent nos perceptions, nos comportements, nos émotions et les décisions que nous prenons. Elles représentent ce que nous tenons pour vrai, souvent sans jamais remettre cela en question. Si certaines croyances sont aidantes et nous poussent à grandir, d’autres, dites limitantes, retardent ou empêchent notre développement. Décryptons ensemble leurs impacts et l’importance de savoir les identifier.
Croyances aidantes vs croyances limitantes
Une croyance aidante est un point de vue qui nous soutient dans l'atteinte de nos objectifs. Elle nous encourage et procure motivation et assurance. Par exemple : « J'ai les ressources nécessaires pour atteindre mes objectifs » ou « J'ai le droit d'exprimer mes besoins et d'être entendu(e) ».
À l’inverse, une croyance limitante agit comme un frein intérieur. Ce sont des perceptions souvent enracinées dans nos expériences passées, auxquels nous donnons le pouvoir de définir nos limites. Exemple : « Si je partage mes idées, les autres vont les critiquer » ou « Je ne suis pas fait(e) pour prendre des responsabilités ». Ces croyances influencent notre estime de soi et limitent notre croissance, souvent sans que nous en soyons pleinement conscients.
Exemples fréquents de croyances limitantes
- « De toute façon, je suis nul(le) en maths. »
Ici, la croyance repose sur une généralisation abusive découlant d’éventuelles expériences passées négatives avec les mathématiques. Cette affirmation bloque toute tentative de progression dans ce domaine. - « Je suis incapable de perdre du poids. »
Cette perception peut refléter une frustration face à des échecs antérieurs ou un manque de connaissance sur des méthodes adaptées et efficaces. - « Si je dis ce que je pense, les autres ne m’aimeront pas. »
Une crainte souvent liée à un besoin inconscient de plaire ou à une peur du rejet. - « Je ne suis pas assez intelligente pour y arriver. »
Cette croyance peut apparaître en raison d’un manque de confiance en soi ou de comparaisons excessives avec les autres. - « Je n'arriverai jamais à parler en public. »
Ici, la croyance impose une vision fataliste d’une compétence qui demande pourtant seulement du temps et de l’entraînement. - « Je suis trop vieux/vieille pour apprendre de nouvelles choses. »
Une fausse perception face à l’apprentissage qui peut freiner les initiatives d’amélioration ou de reconversion.
Ces croyances ne sont pas forcément fausses. Ces risques existent bel et bien. Mais leur force limitante réside dans leur parti pris : elles amplifient les conséquences négatives potentielles tout en ignorant les coûts émotionnels et comportementaux d’une non-affirmation. Ne pas s’affirmer, ne pas oser poser ses besoins ou limites, entraîne souvent des frustrations accumulées, de la tristesse ou encore un sentiment de perte d’identité.
Or, même si l’on travaille sur les compétences en affirmation de soi, le frein persistera tant que ces croyances inconscientes ne seront pas mises en lumière et transformées.
L’impact des croyances sur nos vies
Ces croyances influencent directement :
- Nos comportements : Une personne persuadée qu’elle est mauvaise en mathématiques évitera les tâches ou projets liés à ce domaine.
- Nos émotions : Elles peuvent nourrir des sentiments de frustration, de colère, d’anxiété ou d’infériorité.
- Notre interprétation d’événements : Par exemple, une approche constructive d’un collègue peut être mal interprétée comme une critique si une croyance est déjà solidement ancrée dans l’auto-dévalorisation.
Ainsi, remettre en question les croyances limitantes est une étape essentielle pour évoluer tant sur le plan individuel que professionnel.
Reprendre les rênes de son "scénario de vie"
Le travail sur les croyances est, en somme, un processus de reprise en main. Il invite chaque individu à devenir conscient des "scripts" inconscients qu’il suit depuis son enfance, pour mieux s’en libérer. En identifiant et en transformant ces croyances, il est possible de réaligner les pensées, les émotions et les actions avec les aspirations réelles de son cœur et de son esprit.
Finalement, toute véritable transformation, qu’elle soit personnelle ou professionnelle, passe d’abord par une reconnection à ce que l’on tient pour vrai et par une révision des croyances qui ne servent plus. C’est un chemin parfois confrontant, mais ô combien libérateur, vers une version plus alignée et épanouie de soi-même.
Méthode pour identifier et transformer une croyance limitante
Transformer une croyance limitante demande une introspection honnête, du temps, et parfois un accompagnement extérieur. Voici quelques étapes concrètes à suivre :
1. Identifier la croyance
Pour débuter, il est essentiel de reconnaître les pensées et comportements qui révèlent une croyance limitante. Posez-vous des questions comme :
- Quelles sont les pensées automatiques qui reviennent souvent lorsque je suis confronté(e) à un défi ?
- Quels domaines de ma vie semblent bloqués ou stagnants ?
2. Remettre en question la croyance
Une fois identifiée, analysez votre croyance avec un esprit critique :
- Est-ce une vérité "vraie" (universelle) ou simplement une perspective que j’ai adoptée ?
- Y a-t-il des contre-exemples dans ma vie ou celle des autres qui prouvent que cette croyance n’est pas absolue ?
Par exemple : Si vous pensez « Je suis incapable de perdre du poids », demandez-vous si c’est vraiment une incapacité physique ou bien un manque de motivation, de stratégie ou de régularité.
3. Transformer la croyance avec des affirmations aidantes
Remplacez la croyance limitante par une nouvelle croyance plus positive et motivante, qui s’appuie sur vos forces et votre potentiel.
- Exemple : Remplacez « Je suis nul(le) en maths » par « Avec une approche adaptée et de la pratique, je peux progresser et gagner en compétence ».
- Exemple : « Je suis incapable de parler en public » peut devenir : « Avec préparation et du temps, je peux apprendre à parler devant un public et devenir meilleur(e) à chaque tentative. »
4. Expérimenter cette nouvelle croyance
Pour ancrer cette nouvelle perception, testez-la activement. Fixez-vous de petits objectifs qui challengent cette croyance afin de progressivement la déconstruire :
- Pour la peur de parler en public, commencez par partager une petite opinion dans une réunion.
- Pour la croyance liée aux compétences en mathématiques, prenez quelques minutes par jour pour résoudre des exercices simples.
5. Répéter et renforcer
Comme pour toute habitude, l’adoption de nouvelles croyances demande de la répétition. Servez-vous de renforcements positifs, comme tenir un journal de vos réussites.
Conclusion
Nos croyances limitantes, bien que profondément ancrées, ne sont pas immuables. En investissant du temps et de l’énergie pour les identifier, les questionner et agir contre elles, nous pouvons les remplacer par de nouvelles croyances aidantes qui favorisent notre transformation personnelle et professionnelle. Il s’agit d’un processus graduel, mais chaque petite victoire renforce la capacité à croire en soi et à exploiter son plein potentiel.
Alors ? Prêt.e à explorer les croyances qui façonnent votre parcours ? Vous êtes au bon endroit pour commencer ce voyage.
Et n’oubliez pas : Le pouvoir du changement réside avant tout dans la manière dont nous choisissons de penser.
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